Hypervigilance et traumatisme invisible : ce que ton corps essaie de te dire
Tu es souvent sur le qui-vive, même quand tout semble aller bien ? Tu sursautes, tu anticipes, tu ne te détends jamais vraiment ? Ce n’est pas "juste du stress". C’est peut-être de l’hypervigilance — un mécanisme de survie que ton corps a intégré si tu as grandi dans un environnement émotionnellement insécure.
TRAUMATISMES INVISIBLES
Françoise Houba
4/22/20255 min read


Même quand t’es tranquille sur une terrasse de café au soleil… ton cœur bat trop vite.
Au travail, il ne se passe rien de grave, et pourtant… t’es constamment sur le qui-vive.
En soirée, et tu souris, mais à l’intérieur, tu es tendu.e comme une corde.
Ton système nerveux est en alerte constante.
Et tu ne comprends pas pourquoi. Parce que tout semble aller bien.
Ce que tu vis, ce n’est pas du simple stress. Tu n’es pas non plus à « un peu à fleur de peau ».
C’est ce qu’on appelle de l’hypervigilance.
Et si tu as grandi dans un environnement émotionnellement insécure ou négligent, c’est un mode de survie que ton corps a intégré depuis l’enfance.
L’hypervigilance, c’est quoi ?
C’est quand ton système nerveux est en mode sniper, l’œil dans le viseur, pour être certain que tout se déroule comme prévu, qu’il n’y ait pas de couac, qu’aucun imprévu ne vienne enrayer la machine.
Un état où tu es toujours en train de scanner ton environnement, tes relations, ton téléphone, tes pensées… pour anticiper un danger potentiel.
Même quand il n’y en a pas.
Parce que ton corps, lui, ne fait pas la différence.
Ton cerveau n’est pas capable de déterminer si oui ou non, tu es en danger de mort.
Pour lui, un danger est un danger.
Ça se traduit souvent par :
des sursauts au moindre bruit,
une fatigue constante et un sommeil léger,
une impossibilité à vraiment "lâcher prise", à se détendre,
une anticipation permanente : "Et si ça dérape ? Et si ça casse ? Et si je me fais avoir ?"
Et la plupart du tems, tu ne comprends même pas pourquoi tu te mets dans cet état-là.
Parce que tout semble aller bien à l’extérieur.
Mais à l’intérieur, c’est l’état d’alerte permanent.
Ton hypervigilance est devenue inconsciente. Automatique.


D’où ça vient ?
L’hypervigilance peut être un signe que tu présentes un traumatisme invisible lié à de la négligence émotionnelle et/ou de la carence affective. Si tu as grandi dans un environnement où :
tu ne te sentais pas en sécurité,
les adultes autour de toi étaient imprévisibles, indifférents, absents ou menaçants,
tu n’avais pas le droit à l’erreur, ni à l’émotion, ni à l’expression libre…
tout ce qu’on attendait de toi, c’est que tu te plies aux attentes des adultes.
Alors ton corps a appris à être toujours prêt.
À repérer le moindre signe de danger, de conflit, de rejet.
Et cette adaptation, elle t’a servie. Elle t’a protégé.e. Elle t’a sécurisé.e.
Mais aujourd’hui… elle te fatigue. Elle te gâche la vie.
Elle te maintient dans un état de tension chronique, même quand ton quotidien est calme.


Ce que l’hypervigilance cherche à te dire
C’est une mémoire. Une réaction traumatique. Une réaction qui s’est développé dans ton enfance et que tu as internalisée depuis.
C’est ton corps qui te dit : "Tu n’as pas été en sécurité. Et je suis toujours là pour veiller."
Mais à force de veiller… tu t’épuises. Tu perds de l’énergie. Tu t’éteins. Tu sur-réagis. Tu te coupes.
Tu ne sais même plus ce que ça fait de se sentir vraiment détendu.e.
Comment commencer à sortir de ce mode de survie ?
Il n’y a pas de formule magique. Ca prend du temps. Ca demande de la patience.
Mais il y a des petites choses concrètes que tu peux mettre en place, petit à petit.
Voici quelques pistes pour commencer :
1. Créer des espaces de sécurité émotionnelle
Ce n’est pas négociable.
Ton système a besoin de lieux, de personnes, de moments où il peut relâcher la pression.
C’est pour ça que dans mes cercles, les Cercles de Fanette, je veille avant tout à poser un cadre sécurisant. Pour que les personnes présentes puisse justement faire redescendre leur système nerveux.
Sans sécurité, rien ne peut s’ouvrir. Rien ne peut se poser. Rien ne peut se soigner.
2. Apprivoiser ton système nerveux
Apprends à reconnaître quand tu es en hypervigilance.
Observe ton corps : est-ce que tes épaules sont tendues ? Ta respiration est-elle courte ? Ton cœur bat-il vite ? Ta voix s’affaiblit ? Où ça se passe dans ton corps ?
Puis respire profondément. Laisse ton ventre bouger. Pose les pieds au sol. Va marcher dans la nature. Sens ton corps. Concentre-toi sur ce qu’il essaie de te dire.


3. Ralentir volontairement
Même si tout en toi dit : "Fonce". Que ça fait des années que tu accélères comme un train à grande vitesse. Prends le contre-pied. Bois un thé en silence. Marque des pauses. Supprime une tâche. Ce n’est pas perdre du temps. C’est te rééduquer à vivre.
4. Te reconnecter à ton corps autrement que par la peur
Danser. Marcher pieds nus. Sentir l’eau chaude sous la douche.
Faire quelque chose de doux qui ne te demande pas de performance, mais juste d’être là.


Et si tu n’avais plus besoin d’être sur le qui-vive tout le temps ?
Et si tu pouvais goûter à la tranquillité intérieure, même quelques secondes par jour ?
Et si tu n’avais plus besoin de tout anticiper pour te sentir en sécurité ?
Et si tu retrouvais ta paix intérieure ?
Dans mes cercles, les Cercles de Fanette, c’est ce qu’on apprend à ressentir : la sécurité.
Mes cercles, ce sont des lieux que je veux avant tout sécurisés et sécurisant.
Un lieu où ton corps peut enfin s’autoriser à respirer… à se détendre.
Un lieu où tu n’as pas à gérer, performer, prouver.
Juste être là. Tel.le que tu es. Sans jugement.
Un lieu où tu peux être vu.e, entendu.e, compris.e, considéré.e, validé.e.
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@FrançoiseHouba