Quand la spiritualité devient un costume pour l’ego

POUVOIR PERSONNEL

Françoise Houba

7/1/20254 min read

Non, la spiritualité ne se mesure pas à la longueur de tes colliers de mala, ni au nombre de tes voyages au Pérou.

Ce n’est pas une compétition de celui ou celle qui aura participé au plus de retraites chamaniques, ni une course à la certification en reiki ou aux stages de pleine conscience.

Tu peux très bien passer toute ta vie à brûler de la sauge, répéter "Om Mani Padme Hum" en boucle, tirer des cartes tous les matins et danser sous chaque pleine lune.

Tu peux connaître les chakras par cœur, faire des recouvrements d’âmes et invoquer toutes les divinités du panthéon hindou.

Si tu utilises tous ces outils pour éviter de ressentir, pour éviter de t’affronter. Ou juste parce que c’est à la mode. Alors non, ce n'est pas de la spiritualité. C’est du détour. Et c’est tout le contraire de la spiritualité.

La spiritualité authentique, ce n'est pas un esthétisme new age bien marketé.

C’est brut. C’est incarné. C’est cru, parfois.

Elle demande du courage, pas de l'encens. Elle est confrontante et elle remue tes tripes.

Parce qu'elle commence par un choix radical : celui de revenir à soi. A la vraie version de soi.

La spiritualité, la vraie, celle qui transforme, elle ne flatte pas ton image. Elle te met à nu.
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La spiritualité, ce n’est pas ce que tu fais. C’est comment tu vis. Ce que tu choisis. Ce que tu incarnes. Ce que tu vibres.

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Pas à l’idée qu’on se fait de soi. Pas à l’idendité à laquelle on a envie de se conformer.

Mais à soi, là, en dedans. Avec tout ce qui s’y trouve : les failles, les blessures, les peurs, la honte, les parties qu’on cache.

C’est ça, le cœur du chemin spirituel : l’ouverture. Pas celle du troisième œil. Celle du cœur. Celle qui dit : je suis prêt.e à me rencontrer. Vraiment.

Il ne s’agit pas d’aimer les autres. Il s’agit d’apprendre à s’aimer soi.

Et surtout : pourquoi tu le fais. Qu’est-ce qui te pousse à te dépasser, à grandir, à vouloir devenir plus, à chercher ta vérité ?

Tu fais une cérémonie de cacao parce que tu veux ouvrir ton cœur ? Ou parce que ça rend bien sur Instagram ?

Tu poses des intentions à la nouvelle lune pour suivre ton intuition ? Ou pour ne pas te sentir à la traîne dans un monde où tout le monde semble éveillé sauf toi ?

La vérité, c’est que parfois on utilise la spiritualité comme un nouveau costume. Plus flatteur. Plus socialement valorisé. Plus propre. Mais ça reste un costume.

Et ce que tu vibres ne vient pas d’un concept à la mode.

Ça vient du cœur. D’un endroit vivant, sincère, souvent inconfortable.

Profond.

Vrai.

Revenir à soi. Revenir au sens. Revenir à sa vérité intérieure.

La spiritualité, c’est apprendre à s’écouter. À sentir. À ne plus se forcer.

C’est apprendre à dire non. C’est s’observer avec honnêteté. Accueillir ses contradictions.

C’est suivre les élans de l’âme. Même quand ça dérange. Même quand c’est inconfortable.

Et c’est surtout : aimer. Se donner de l’amour, et en rayonner autour de soi, sans agenda.

Sans manipulation. Sans besoin de reconnaissance. Sans rien attendre en retour.

Tu peux faire tous les stages d’éveil que tu veux. Tu peux aller vivre dans un ashram pour le restant de tes jours. Tu peux servir tous ceux que tu veux. Tu peux répéter 108 mantras par jour.

Mais si tu ne t'es jamais demandé :

  • Qu’est-ce que je ressens réellement ici et maintenant ?

  • Est-ce que je suis cohérente avec mes ressentis ?

  • Est-ce que je m’écoute réellement ou est-ce que je suis encore en train de jouer un rôle ?

  • Est-ce que je m’adapte aux attentes des autres ?

  • Ou est-ce que je vis en fonction des miens ?

Alors tu risques de passer à côté de l’essentiel.

Et parfois, c’est brutal. Parce que c’est plus facile de suivre le chemin le plus fréquenté que de s’asseoir face à soi-même. Mais c’est là que la vérité commence.

Et c’est cette vérité-là que j’ai envie de suivre. De ressentir. Et de transmettre dans mes cercles.

Pas une spiritualité de vitrine. Mais une spiritualité vivante. Une spiritualité qui respire.

Et toi ? Est-ce que tu fais ou est-ce que tu es ?

Tu peux faire toutes les retraites du monde...

Les rituels sont beaux. Puissants. Nécessaires, parfois.

Mais sans enracinement, ils sont vides.

Tu peux allumer toutes les bougies que tu veux, si tu ne regardes jamais ton propre feu intérieur, si tu continues à fuir ce qui te fait mal ou ce que tu refuses d’être, tu restes à la surface.

La spiritualité, ce n'est pas ce que tu fais. C'est comment tu le vis.

C’est là que l’ego spirituel entre en jeu.

Celui qui te fait croire que tu es plus avancé.e parce que tu pratiques la méditation depuis 10 ans.

Celui qui juge ceux qui « ne savent pas encore », ceux qui mangent encore de la viande, ceux qui n’ont pas lu Eckhart Tolle. Celui qui cherche à se prouver, à se valider, à être quelqu’un de bien.